LE TERRITOIRE

Le bassin versant de l’Argens

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Le bassin versant de l’Argens en chiffres

360 000

habitants

affluents principaux

1 784 km

de cours d'eau

2 750 km²

soit la moitié du département

Ses caractéristiques

Le bassin versant du fleuve Argens couvre une surface de 2 750 km² soit près de la moitié du département du Var. Il est entouré des plus grands massifs du département. Par exemple, le massif de la Sainte Baume ou du Mont Aurélien, la Montagne de la Saint Victoire, le massif de l’Estérel, … L’Argens prend naissance à 269 m d’altitude et se jette en mer à Fréjus après avoir parcouru 114 kilomètres.

Sa faible pente et un réseau hydrographique très ramifié constituent ses deux principales caractéristiques. Il est aussi le seul fleuve côtier méditerranéen à s’écouler d’Ouest en Est. De plus, il traverse des sites somptueux, comme le Vallon Sourn ou l’Entour des Maures.

L’Argens et la plupart de ses affluents sont des cours d’eau à régime pluvial méditerranéen à très forte variabilité selon les saisons ou les années.

De même, un autre fort caractère du bassin est liée à sa diversité géologique. Fruit d’un long passé chaotique. Presque tous les âges y sont représentés et quelques particularités apparaissent comme la présence de roches évaporitiques. En effet, elles influencent la minéralisation de certains cours d’eau. L’Histoire géologique initie surtout de profonds contrastes entre territoires, visibles au sein même des paysages traversés par le fleuve.

L’essentiel de la surface du bassin est occupé par des espaces naturels (69%), essentiellement boisés. Puis, par des espaces agricoles (23%) qui se déploient généralement dans les plaines. La culture dominante est la vigne qui couvre plus de 12 000 ha, soit près de 4,7% du bassin. Les secteurs urbanisés occupent 8% du territoire. Un peu plus de 60% des communes du bassin ont une population comprise entre 500 et 1 000 habitants.

L’Argens et ses affluents

Les milieux aquatiques se distinguent d’abord par la vitesse de leurs écoulements. Les systèmes d’eau courante sont communément appelés ruisseaux, cours d’eau, rivières ou fleuves quand ils se jettent directement en mer. Plus précisément, ils se différencient par la variation de leur débit entre les saisons, par la température de leur eau et par la composition de leur fond. Les reliefs, la géologie et bien évidemment le climat influencent fortement leur nature. Le bassin versant de l’Argens a la particularité de rassembler une grande variété de type de rivière :

Un réseau de sources et de petits ruisselets souvent associés aux concrétions de tufs et de travertins. Ils sont des éléments forts du territoire (cascades du Tombereau, de Cotignac ou concrétions de Villecroze) ;
Des secteurs à très forte pente et à forte énergie (gorges de Châteaudouble, gorges du Caramy ou quelques secteurs du Haut Argens) ;
Des cours d’eau froids à énergie modérée, influencés par des apports d’eau souterraine (cas de l’Eau Salée, de la Bresque ou du Caramy) ;
Des cours d’eau à régime intermittent c’est-à-dire susceptibles de s’assécher une partie de l’année (cas du Cauron, de la Florieye, de l’Aille ou du Blavet) ;
Des cours d’eau à écoulements très lents et à température plus chaude (cas de l’Argens aval et de certaines parties de cours d’eau).

Ses particularités

Les lacs et étangs naturels sont rares. Parmi eux, on peut citer le lac de Besse-sur-Issole, les lacs Laoutiens à la Roquebrussanne ou les étangs de Tourves. Le bassin abrite aussi des milieux particuliers. En outre, ce sont des lacs temporaires c’est-à-dire susceptibles de s’assécher une partie de l’année. C’est le cas du lac de Gavoty à Besse-sur-Issole ou du lac de Bonne Cougne à Gonfaron. Le lac de Sainte Suzanne à Carcès est une retenue d’eau artificielle construite pour l’alimentation en eau potable de la métropole de Toulon. Également des anciennes sablières comme le lac de Méaulx à Saint Paul-en-Forêt ou le plan d’eau de l’Arena à Roquebrune-sur-Argens (ancienne sablière). En tout, l’inventaire du département du Var recense 334 zones humides sur le bassin couvrant une surface d’environ 7 215 ha (2,6% de la surface du bassin).

Les zones humides ont un intérêt écologique majeur !

Effectivement, elles contribuent à la régulation des cycles hydrologiques en stockant l’eau quand elle est en excès. Puis, en la restituant en période sèche. La grande variété des zones humides du bassin contribue significativement à la richesse de la biodiversité du Var. Par ailleurs, les plus emblématiques sont les étangs de Villepey situés à l’embouchure de l’Argens et classés en site RAMSAR.

Les ripisylves sont associées aux zones humides de bord de cours d’eau. Elles sont constituées d’un cordon rivulaire forestier plus ou moins continu et large comprenant des espèces végétales à forte affinité pour l’humidité : ormes, frênes, peupliers, saules… La ripisylve joue des rôles multiples et constitue un des plus importants facteurs d’adaptation aux changements climatiques pour l’ombrage qu’elle procure aux cours d’eau. Sur le bassin de l’Argens, elles se distinguent par leur maturité et leur bon état de conservation, surtout dans la partie amont du bassin, et font partie de notre patrimoine commun.